Arc en ciel c’est plus qu’un simple bateau. Il est vivant! Si si, vous ne me croirez peut être pas, mais il communique avec nous! En mer, dès qu’on dépasse les 7 nœuds, il se met à vibrer et siffler de bonheur! C’est probablement un des premiers catamaran de croisière au large. C’était en 1983, j’avais 3 ans. Il a été ma maison pendant plus de dix ans et nous a emmener ma famille et moi, dans des endroits insolites et merveilleux. A l’époque nous venions de naviguer sur un monocoque de 11 mètres pendant 3 ans et on commençait à se sentir un peu à l’étroit à bord.
Le “virus cata” nous a pris quand j’étais haut comme trois pommes. Le fait qu’il y ai plus d’espace, moins de tirant d’eau, qu’il soit plus performant au portant étaient pour nous les principaux atouts du Naviplan, un plan J.P. Chauvinaux. Le programme plaisait bien à tout le monde. Après avoir vendu “Jolie Mag” au Venezuela, nous sommes rentrés en Bretagne et mes parents ont acheter la nouvelle coque d’Arc en Ciel.
Pendant plusieurs mois mon père travail sur les aménagements intérieurs et le prépare pour le voyage au long cours. Une fois les travaux achevés nous sommes partis pour un grand tour de l’Atlantique. Il nous a amener du Portugal aux mers chaudes des Antilles jusqu’au grand froid du Groenland. Ce voyage en famille à duré une dizaine d’années. Par la suite, Arc en ciel est redescendu le long de la cote Est du canada et des États-Unis pour s’installer en Amérique Central. Pendant près de 20 ans, mes parents organiserons à son bord des croisières autour des atolls du Belize et de sa merveilleuse barrière de corail. Je ne remercierai jamais assez mes parents pour toutes ces merveilleuses aventures vécues à bord d’Arc en ciel.
Des années plus tard, Arc en ciel, viendra nous rejoindre en Polynésie Française avec à son bord mon frère Johan et sa famille. Par la suite, il restera pendant deux ans seul en Marina. A cette période, mes parents ne se sentaient plus trop de faire des longues traversées et notre fidèle Arc en ciel vieillissait, lui aussi. Que faire, le vendre?
Tristement mes parents et mes frères pensait dans ce sens… C’est vrai qu’un bateau qui n’est pas habité s’abîme rapidement. En plus la Polynésie n’est pas à l’abri des cyclones et ce n’est pas simple à gérer quand on est loin. Il fallait trouver une solution rapidement. Probablement un petit peu utopiste à l’époque, je proposais à mes frères de le garder et de s’en occuper ensemble. On pourrait se retrouver une fois par an en Polynésie entre frérots pour le caréner et passer du bon temps ensemble.
Pas si simple à mettre en place cependant. Tout le monde a des projets personnels et prendre deux semaines de vacances par an comme ça, c’est difficile à mettre en place.
Qu’est ce qu’on fait alors? Se résigner à vendre Arc en ciel qui m’a bercer enfant… Pas question! On va le reprendre en main nous avec Jo. La décision n’a pas été facile. A l’époque Juliette, notre fille, venait juste de naître et les affaires étaient fleurissantes. D’autres part on venait juste de se poser avec tous nos trésors de voyage dans un petit appartement sympa dans le centre de Lisbonne . Après 8 ans passé en Polynésie, on était aussi ravi de se rapprochement familiale. Repartir, s’était s’éloigner encore une fois de nos familles qu’on aime tant.
L’occasion était cependant trop belle! On ne veut pas vivre dans le regret. Il faut saisir les opportunités et profitez du moment présent non? Du coup on à tout vendu, une deuxième fois! Et c’est partit pour de nouvelles aventures! Ce choix de repartir, on l’a fait ensemble avec Jo. Dans cette vie moderne tout va très vite, trop vite! On voulait passé plus de temps ensemble en famille. Ce trésor que m’a transmis mes parents plus jeune, je le transmettrai à mon tour à mes enfants. Et voila, mon brave Arc en ciel, on va prendre soins de toi!Tu vas reprendre le large avec de nouveaux mousses à ton bord et un nouveau capitaine!
Notre programme: Remettre en état Arc en ciel et le ramener vers l’Europe et finir son tour du Monde. La route est longue et belle. Plusieurs questions nous trottes quand même dans la tête. Passer par le canal de Suez et ses pirates ou faire le grand tour par l’Afrique du sud? Comment gagner notre vie tout en voyageant? Repartir pour combien de temps? On verra bien, on est libre, on s’aime et la vie est belle!
2 comments
Wow ! C’est moi Mahaut d’été sur fb. Mais ciel, pourquoi mag n’a pas repris la plume après 3 petits mousses ?? C’est dingue, il avait déjà fidélisé des lecteurs ! Tes parents sont ils toujours en Polynésie française ?
Coucou! On vit par chapitre… Mes parents on tourner la page des articles et se sont orientés vers du charter au Belize pendant une vingtaine d’années. Ils sont maintenant bien occuppés avec leur pied a terre en ardeche et les voyage pour voir leurs petits enfants au quatre coin du monde!